La metteuse en scène, actrice et performeuse, irano-néerlandaise, Nastaran Razawi Khorasani, est l’une des artistes les plus atypiques de sa génération. Par sa méthode qui mélange théâtre-documentaire et approche journalistique, l’artiste multi-récompensée, nous donne à voir et à entendre une « société cachée », celleux qui, en Iran, sont « invisibles ». Le Festival de Liège vous propose de découvrir son univers singulier au travers de deux de ses créations : SONGS FOR NO ONE et THIS IS NOT A DANCE.

« Comment puis-je partager ma scène, au sens propre comme au figuré, avec des gens qui n’y ont pas accès ? Cette question est au cœur de ces 2 créations. Je suis consciente de mes privilèges et je me sens plus que jamais responsable de parler au nom de celleux qui ne le peuvent pas. Je vis en liberté aux Pays-Bas, mais je m’identifie à la plus jeune génération et aux artistes en Iran. Je veux faire entendre leur voix, qui autrement resterait tue. »

Dans Songs for no one, l’artiste nous emmène dans la vie de 2 enfants (une fille et un garçon) vivant sous la dictature islamique d'Iran. À partir de conversations téléphoniques, elle crée un seul en scène visuel rempli de duos, de dialogues, de poèmes et de chansons.

Que signifie vivre sous une dictature ? Quelles idées et quels espoirs animent la jeune génération ? Songs for no one est le portrait d’une société cachée, dépeinte par les voix des deux enfants. On y parle de la fragilité de la liberté, du manque de liberté dans la vie quotidienne et des rêves de liberté.

« Quand elle chante, danse et rappe, on ressent l'étrange réalité derrière les fenêtres aux volets fermés dans un pays où la trahison, les blocus et les services secrets affectent la vie des enfants, mais pas leurs rêves . » de Volkskrant